Le bilan de l’explosion d’une mine survenue jeudi soir dans le sud-est de la Turquie et attribuée aux séparatistes kurdes s’est alourdi à quatre soldats tués avec le décès à l’hôpital d’un militaire blessé, a-t-on annoncé vendredi de sources de sécurité locales.
La mine a été activée à distance par des rebelles à Sirvan, dans la province de Siirt, au moment où un véhicule militaire circulait sur la route, a-t-on précisé de mêmes sources.
Deux autres soldats ont été blessés dans cette dernière attaque en date du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit).
Par ailleurs, un rebelle du PKK a été abattu par l’armée à Bingöl (est), près du village de Dallitepe, a précisé un communiqué du gouvernorat local.
L’armée a déclenché des opérations d’envergure dans plusieurs provinces pour traquer des membres du PKK à un moment où le dégel printanier favorise leur infiltration en Turquie à partir de leurs bases dans le nord de l’Irak.
Siirt figure parmi les trois provinces du sud-est où l’armée a annoncé jeudi, cinq ans après avoir levé l’état d’urgence dans les zones de combat, l’instauration de zones de sécurité pour combattre le PKK, qui a multiplié ses opérations en territoire turc.
Depuis 1984, date du début de l’insurrection séparatiste du PKK, le conflit a fait plus de 37.000 morts.
L’intensification des accrochages entre l’armée et le PKK a relancé en Turquie le débat sur l’opportunité de frapper les bases arrière du PKK situées en Irak du nord.