Le député européen néerlandais Joost Lagendijk, vice-président de la commission parlementaire conjointe turco-européenne, a appelé samedi à Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, les Kurdes à ne pas revendiquer leurs droits par la violence.
« La violence n’a pas sa place pour faire progresser les droits des Kurdes », a déclaré à la presse l’eurodéputé Vert, qui devait participer à Diyarbakir à une conférence sur les droits civils dans cette région.
« Il faut condamner clairement la violence et toute activité terroriste », a-t-il dit.
Les déclarations de M. Lagendijk interviennent alors que les rebelles séparatistes armés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont multiplié leurs opérations contre les forces de sécurité dans la région.
Le député européen a dans le même temps appelé le gouvernement turc à « accélérer les réformes menées pour faire progresser les droits » dans le sud-est, l’encourageant notamment à étendre le droit de diffuser des programmes télévisés en langue kurde.
Interrogé sur la recrudescence des activités du PKK et sur le récent déploiement de troupes turques à la frontière irakienne, derrière laquelle le groupe clandestin a établi des bases, M. Lagendijk a estimé que « ces deux développements n’apportent rien de bon aux gens de la région ».