Les autorités turques ont déploré que l’Allemagne n’ait pas invité les pays candidats aux cérémonies qui marqueront le week-end prochain à Berlin le cinquantième anniversaire du traité de Rome.
« Il aurait été significatif, dans l’optique de manifester une fois de plus l’unité de la famille européenne, que l’Allemagne invite les pays candidats », écrit le ministère turc des Affaires étrangères dans une courte déclaration.
La Turquie, comme la Croatie, a entamé des négociations d’adhésion à l’Union européenne; d’autres pays, comme la Serbie, la Macédoine, la Bosnie et l’Albanie, sont en attente.
Mais l’élargissement de l’UE est devenu depuis la vague d’intégration d’ex-pays de l’Europe communiste, en 2004, une politique impopulaire parmi l’opinion publique européenne, particulièrement en France et en Allemagne.
Un diplomate européen en poste à Ankara a déclaré que la liste d’invitation établie par la présidence allemande de l’UE ne visait pas à infliger un camouflet à la Turquie, mais qu’elle reflétait les propres divisions internes du bloc communautaire.
Illustration de ces divergences, les Vingt-Sept sont en désaccord sur la formulation exacte de la courte déclaration qui doit accompagner les cérémonies de Berlin.