La Turquie effectue des efforts importants pour mener à bien les réformes réclamées par l’Union européenne en vue d’une éventuelle adhésion mais ce processus pourrait encore prendre une dizaine d’années, a déclaré samedi 30 septembre la présidence finlandaise de l’UE.
« Ils sont sérieux dans leur intérêt pour entrer dans l’Europe, ils poursuivent leurs réformes, ils comprennent eux-mêmes très bien qu’ils ne sont pas encore, et qu’ils ne seront pas avant de nombreuses années, prêts à entrer dans l’UE », a déclaré le ministre finlandais des Affaires étrangères, Erkki Tuomioja, à l’antenne d’une radio suédoise.
« Mais la volonté est là ainsi que la compréhension de ce que cela implique, qu’ils doivent poursuivre les réformes », a-t-il poursuivi.
Selon lui, il est dans l’intérêt stratégique de l’Europe de disposer d’une « Turquie européenne ».
« Aujourd’hui, nous n’avons pas encore ce genre de Turquie et il faudra peut-être une décennie pour que cela devienne une réalité », a ajouté Tuomioja.
Il a également affirmé que des évolutions institutionnelles seraient nécessaires pour permettre le fonctionnement de l’UE lors de prochains élargissements.
La Commission européenne doit remettre le 8 novembre un rapport sur les progrès de la Turquie en vue d’une adhésion à l’UE.