Un diplomate de haut rang de l’Union européenne a rencontré les vice-premiers ministres d’Arménie et d’Azerbaïdjan pour poursuivre les discussions sur l’ouverture prévue des liaisons de transport entre les deux pays.
Toivo Klaar, représentant spécial de l’UE pour le Caucase du Sud, a qualifié ces entretiens séparés d' »excellents ».
« Il est bon de voir un engagement fort des deux parties », a-t-il écrit sur Twitter jeudi.
M. Klaar s’est rendu à Bakou et à Erevan mercredi et jeudi respectivement, la Russie cherchant à reprendre l’initiative dans le processus de paix du Haut-Karabakh à la suite d’un sommet arméno-azerbaïdjanais organisé par l’UE à Bruxelles le 6 avril.
Réunis mardi en dehors de Moscou, le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre arménien Nikol Pashinian ont réaffirmé le rôle clé de la Russie dans les efforts de paix internationaux.
Dans une déclaration commune, MM. Poutine et Pashinian ont souligné l’importance de « revitaliser » les travaux d’une commission intergouvernementale russo-arménienne-azerbaïdjanaise chargée d’étudier les modalités pratiques de la réouverture des liaisons de transport régionales.
« La partie russe est prête à prendre part aux projets de restauration de l’infrastructure ferroviaire de l’Arménie, y compris le chemin de fer de Syunik et d’autres régions d’Arménie », peut-on lire dans le communiqué.
Il s’agissait d’une référence claire à une voie ferrée de 45 kilomètres qui devrait relier l’Azerbaïdjan à son exclave du Nakhitchevan via Syunik.
L’UE a indiqué, après les entretiens du 6 avril entre M. Pashinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, qu’elle était prête à financer la restauration des liaisons ferroviaires et routières entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, a fait remarquer le 8 avril que c’était Poutine qui avait négocié les accords arméno-azerbaïdjanais sur ces mesures de confiance et d’autres. M. Lavrov a accusé l’UE de chercher à mettre Moscou sur la touche et d’utiliser le conflit du Karabakh dans l’impasse concernant l’Ukraine.
Dans une déclaration du gouvernement arménien, il est indiqué que le « déblocage des liaisons de transport régionales » évoqué par le vice-premier ministre Mher Grigorian et M. Klaar est envisagé par un cessez-le-feu négocié par la Russie, qui a mis fin à la guerre au Karabakh en novembre 2020.
M. Pashinian s’est entretenu par téléphone avec le président du Conseil européen, Charles Michel, à la veille de sa visite en Russie.
