Les journaux libanais ont annoncé qu’ils coopéreront ensemble pour promouvoir la lecture dans le pays. Cette décision vient couronner une série de réunions tenues entre les directions de L’Orient-Le Jour, an-Nahar, The Daily Star, as-Safir, al-Anwar, al-Hayat, ad-Diyar, al-Sharq, al-Balad, Aztag Daily, al-Liwa’, al-Moustaqbal et al-Bayrak, qui se sont entendues pour « renforcer les habitudes de lecture de la population ».
Ces directions ont souligné, à l’unanimité, l’importance de la lecture et discuté des habitudes actuelles de la lecture dans la société libanaise.
« Un journal ne fournit pas uniquement l’information, mais s’engage à publier des analyses qui permettent aux lecteurs de comprendre mieux les événements », a souligné M. Kamal Chelhot, de L’Orient-Le Jour.
« Nous sommes convaincus que les sociétés sont mieux bâties avec une population informée, a noté pour sa part M. Ayad Tassabehji, directeur général du Daily Star. Nous voulons que les gens comprennent ce qui se passe. Nous voulons qu’ils aient une opinion informée. Seule la lecture permet d’avoir une vision complète des choses. »
Au cours de la dernière décade, de nombreux facteurs ont contribué à faire baisser le nombre des lecteurs de journaux d’une façon significative aux quatre coins de la planète. Les journaux veulent ainsi « attirer l’attention de la population libanaise » et la pousser « à réaliser les pertes » qu’ils encourent parce qu’elle ne lit pas, a noté pour sa part M. Ahmad Selman, directeur général d’as-Safir.
Le président de l’Ordre de la presse, Mohammad Baalbacki, a quant à lui annoncé que son Ordre « adopte l’initiative et fera tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir et promouvoir les efforts déployés par tous les journaux ». « Nous voulons que cette campagne réussisse pour le bien du Liban et de la région », a-t-il dit.
« Notre travail sera permanent, a affirmé M. Saïd Freiha, directeur général de Dar as-Sayyad. Nous pensons que le Liban doit avoir, et aura, une démographie médiatique à l’instar d’autres pays de la région. Les journaux gagneront éventuellement des parts du marché des télévisions et des autres médias. La question n’est pas de savoir si, mais quand. »
La première démarche qui sera entreprise par les directeurs de journaux sera la campagne de sensibilisation qui sera lancée au Liban à partir du mois prochain.
Notons qu’il existe treize journaux au Liban, dix sont édités en langue arabe, et les trois autres en français, anglais et arménien.
