Un ministre polonais boycotté par Israël rend hommage à des victimes juives

Se Propager

Le ministre polonais de l’éducation Roman Giertych, qu’Israël a décidé de boycotter en tant que chef d’un parti d’extrême droite accusé par l’Etat hébreu d’antisémitisme, a participé lundi aux cérémonies du 65e anniversaire d’un massacre de juifs par des Polonais.

M. Giertych, ainsi que l’ambassadeur d’Israël en Pologne David Peleg, ont pris part aux cérémonies commémoratives du massacre dans lequel plusieurs centaines de juifs avaient péri en juillet 1941, brûlés vifs dans une grange par leurs voisins polonais au village de Jedwabne, dans le nord-est de la Pologne.

« Il n’y a pas et il n’y aura pas de place pour l’antisémitisme en Pologne », a assuré M. Giertych.
« L’histoire de nos deux peuples a été difficile. Elle requiert une réconciliation dans la vérité et dans l’amour. Je suis là aujourd’hui avec une main tendue », a-t-il déclaré à la chaîne de télévision TVN24.

Le ministère israélien des affaires étrangères a annoncé dimanche qu’il n’aurait « pas de contact avec le ministre de l’Education polonais, qui est le chef d’un parti ayant une plateforme antisémite et qui ne s’en cache pas ».

Auparavant, la radio publique israélienne avait indiqué que l’ambassadeur d’Israël à Varsovie, David Peleg, avait demandé au président polonais Lech Kaczynski et à son frère Jaroslaw, Premier ministre désigné, de retirer au ministère de l’Education la responsabilité de l’organisation de voyages des jeunes Israéliens sur les sites de la Shoah et des rencontres avec des jeunes Polonais.

Le 10 juillet 1941, durant l’occupation nazie, des centaines de juifs ont été brûlés vifs par leur voisins polonais dans une grange du village de Jedwabne. Une vingtaine de personnes ont par la suite été condamnées pour ce massacre à l’issue de procès sommaires et occultés par le pouvoir communiste de l’époque.

Le pogrom de Jedwabne n’a été révélé à l’opinion publique qu’en 2000 par l’historien américain d’origine polonaise Jan Tomasz Gross dans un livre intitulé « Les voisins ».

Les travaux d’exhumation effectués en 2001 sur l’emplacement de la grange brûlée se sont soldés par l’identification de 340 corps, mais n’ont pas permis de confirmer le chiffre de 1.600 victimes cité dans le livre de Gross.

En mars 2001, le Premier ministre de l’époque, Jerzy Buzek, et le cardinal-primat de Pologne Jozef Glemp avaient déploré publiquement que des Polonais aient commis ce massacre. Le président Aleksander Kwasniewski avait demandé pardon aux juifs au nom de ses compatriotes.

raffi
Author: raffi

La rédaction vous conseille

A lire aussi

Sous la Présidence d’Honneur de M. Nicolas DARAGON, Maire de Valence, Président de l’Agglomération, Vice-Président de La Région, L’UGAB Valence-Agglomération

Le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan a de nouveau accusé l’Arménie de ne pas avoir fourni de cartes des

Lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale de la semaine prochaine, l’opposition parlementaire, les factions « Hayastan » (Arménie)»

a découvrir

Se connecter

S’inscrire

Réinitialiser le mot de passe

Veuillez saisir votre identifiant ou votre adresse e-mail. Un lien permettant de créer un nouveau mot de passe vous sera envoyé par e-mail.

Retour en haut