A la veille de la tenue des élections législatives du 12 mai, le président Robert Kotcharian a nommé comme prévu au poste de chef d’état-major des forces armées d’Arménie le lieutenant-général Seyran Ohanian, qui assumait jusque là le commandement de l’armée du Haut Karabagh. Le poste était vacant depuis que le président Kotcharian avait nommé ministre de la défense, le 24 avril, l’ancien chef d’état-major, Mikaël Haroutounian, en remplacement de Serge Sarksian, lui-même appelé à remplacer Andranik Markarian, terrassé par une crise cardiaque, à la tête du gouvernement arménien. Agé de 44 ans, l’officier originaire du Haut Karabagh est un compagnon de route du président Kotcharian, comme d’ailleurs l’actuel premier ministre, ce qui tend à renforcer la méfiance de certains responsables politiques d’Arménie envers un pouvoir politique suspecté d’être entre les mains d’un « clan du Karabagh ». En sa qualité de chef d’état-major des forces armées arméniennes, le général Ohanian devient automatiquement premier vice-ministre de la défense d’Arménie. Le jour même de sa nomination à Erevan, le président du Karabagh Arkady Ghoukassian le remplaçait à la tête de l’armée du Haut Karabagh par l’un de ses assistants, le général Movses Hakobian, lui aussi vétéran de la guerre contre l’Azerbaïdjan au cours de laquelle il s’était illustré.
