L’Assemblée nationale a désigné vendredi le prochain gouverneur de la Banque centrale d’Arménie (BCA), nommé par l’alliance Mon pas au pouvoir.
Martin Galstian, 41 ans, remplacera le gouverneur sortant, Artur Javadian, en juin prochain. Javadian dirige la banque depuis 2008.
Selon sa biographie officielle, Galstian a rejoint la BCA avant même d’avoir obtenu son diplôme du département d’économie de l’université d’État d’Erevan en 2002. Il a également étudié l’administration publique dans une école doctorale de l’université Harvard en 2009-2010.
Galstian a occupé divers postes au sein de la BCA pendant deux décennies. Il a été nommé au conseil d’administration de la banque en septembre 2018.
Galstian était le seul candidat proposé pour le poste le plus élevé de la BCA. Le Parlement arménien l’a élu pour un mandat de six ans par 104 voix contre 15. Mon Pas détenant 88 sièges au Parlement, cela signifie qu’il était aussi soutenu par 16 législateurs de l’opposition.
Galstian a répondu aux questions de dizaines de députés lors du débat parlementaire de jeudi , un débat qui portait sur sa candidature. La plupart des questions concernaient les retombées économiques de l’épidémie de coronavirus.
« Les gens doivent être certains qu’en tout état de cause, la stabilité macroéconomique sera maintenue, les prix resteront stables et le système financier fonctionnera sans interruption », a-t-il rassuré.
Il a souligné que la BCA a assoupli certaines de ses réglementations monétaires pour aider les banques commerciales arméniennes à suspendre le remboursement de prêts à 380 000 citoyens durement touchés par les perturbations économiques. Il a également expliqué qu’il avait déjà distribué 12 milliards de drams (25 millions de dollars) de subventions gouvernementales aux banques, qui accorderont plus de 1 000 prêts à faible taux d’intérêt aux entreprises et aux entrepreneurs individuels.
Galstian a également évoqué une «grande incertitude» quant à l’impact de l’épidémie sur l’économie arménienne. « Y aura-t-il une seule vague d’infections? », s’est-t-il demandé. Le virus va-t-il disparaître maintenant mais revenir à l’automne ? Dans ce cas, que ferons-nous à l’automne si nous prenons toutes les mesures économiques possibles maintenant ? »
Dans un récent rapport, la Banque centrale prévoit que la croissance économique en Arménie sera presque à l’arrêt cette année. Les représentants du gouvernement ont été dans le même sens que cette projection.
