Un nouveau magazine qui affirme être la version arménienne de Forbes n’aurait en faite aucun lien avec la publication américaine spécialisée dans le business. Il utiliserait illégalement le nom de ce magazine. C’est ce qu’a affirmé Eduard Nahapetian, l’avocat engagé par la direction de Forbes pour stopper la publication de Forbes Arménie.
« Ils n’ont aucune licence ou autorisation pour utiliser le nom Forbes, a-t-il déclaré. Le magazine américain nous a demandé de l’aider à stopper cet abus ».
Nahapetian affirme que la société qui publie Forbes Arménie, une compagnie obscure basée à Erevan et baptisée Litsa, avait admis violer le copyright du nom Forbes et tentait actuellement de négocier avec le magazine américain.
La directrice de Forbes Arménie, Elizabeth Petrosian, a refusé de confirmer ou d’infirmer ces déclarations mais elle a admis avoir reporté la sortie du deuxième numéro du magazine. Interrogée sur les chances de survie de la publication, elle a répondu: « le temps le dira ».
Le premier numéro du magazine était sorti il y a un mois et était consacré majoritairement aux hommes politiques arméniens. Il contenait par exemple une liste des dix hommes les plus riches du pays. En tête, l’homme d’affaires Gagik Tsarukian. Se trouvaient également dans ce classement, six membres du gouvernement, dont le président Robert Kotcharian et le ministre de la Défense Serges Sarkissian. Ce dernier a dénoncé le classement estimant qu’il avait été faussé par Tsarukian.
Hasard ou coïncidence, le magazine est édité par Petros Ghazarian, qui travaille pour une chaîne de télévision contrôlée par Tsarukian. Ghazarian a déclaré hier qu’il avait démissionné de son poste de rédacteur en chef la semaine dernière, car le contenu du premier numéro était trop politisé. Il a ajouté qu’il n’avait pas été forcé de démissionner par Tsarukian ou quelqu’un d’autre.
Ghazarian et Petrosian affirment ne pas savoir qui finance le magazine.
