Le premier ministre arménien Nikol Pachinian a annoncé jeudi 30 juillet qu’il nommait un haut responsible de son parti, Contrat civil, au poste de ministre de l’Environnement, une décision qui devait être validée dans la journée par le président Armen Sarkissian. Romanos Petrossian, 40 ans, a occupé le poste de gouverneur de la province de Kotayk, au centre de l’Arménie, avant d’être nommé à l’environnement, un domaine qui ne lui est pas étranger puisqu’il a obtenu en 2003 un diplôme au Département de géologie de l’Université d’Etat d’Erevan. Il remplace Erik Grigorian, qui avait présenté le 5 mai sa démission de ce poste qu’il occupait depuis mai 2018 pour des motifs non révélés. N.Pachinian ne s’est pas attardé non plus sur les motifs de son choix quand il en a fait l’annonce jeudi lors de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres à Erevan. Il n’a pas précisé non plus qui remplacerait Petrossian au poste de gouverneur du Kotayk.
S’exprimant à l’antenne du service arménien de RFE/RL, R.Petrossian s’est engagé à appliquer avec fermeté la politique de son gouvernement en matière de protection de l’environnement, en soulignant que nombre des problèmes écologiques graves que connaît l’Arménie résultent de l’« inactivité » et de la « négligence » des agences dépendant de l’Etat. R.Petrossian a aussi évoqué une action plus ferme du gouvernement contre les compagnies minières arméniennes suspectées de contaminer l’air, les sols et les rivières ou de négliger leurs sites de déchets toxiques situés aux abords souvent de localités. Le ministère de l’Environnement fera davantage pour « réparer les dommages causes à l’environnement », a déclaré le nouveau ministre, qui hérite de dossiers délicats, comme le gisement aurifère d’Almusar, près de Djermouk, qui a provoqué une grave crise entre la population locale et les défenseurs de l’environnement et la multinationale qui exploite ce site géant, une crise que celle du covid a laissée en suspens….
