Un « parrain » géorgien accusé d’avoir commandité l’assassinat d’un rival jugé en appel à Aix

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Aix-en-Provence, – Considéré comme une figure des « Vory v
zakone », un « parrain » de l’espace post-soviétique, le Géorgien Kakhaber
Shushanashvili comparaît en appel depuis mercredi à Aix-en-Provence, après
avoir été condamné à la perpétuité pour avoir commandité l’assassinat d’un
rival commis en 2010 à Marseille.
En décembre 2019, Kakhaber Shushanashvili, qui conteste les faits qui lui
sont reprochés, avait été condamné pour avoir organisé depuis l’Espagne
l’assassinat de Vladimir Janashia dit « Lado », tué dans une cité à Marseille un
mois après avoir réchappé à une fusillade dans un appartement de Nice.
Dès l’ouverture de l’audience, ses avocats Marie-Alix Canu-Bernard et
Silvio Rossi-Arnaud ont réclamé la mise en liberté de leur client, en
détention et à l’isolement depuis plus de six ans en France.
« Il est traité pire qu’un animal, comme on ne traite pas les terroristes en
détention », a plaidé Me Canu-Bernard, évoquant un traitement médicamenteux « de
cheval » qui le ferait dormir toute la journée.
« Je ne suis pas dangereux, pendant six ans mon comportement en détention a
été exemplaire », a pour sa part déclaré Kakhaber Shushanashvili, qui a
également appris à la cour avoir été déchu de sa nationalité géorgienne en mai
2020.
La cour d’assises, qui a refusé de le remettre en liberté, devra composer
avec l’absence de très nombreux témoins lors de ce procès en appel, ce qui a
incité la défense à évoquer « un procès tenu avec des fantômes ».
Elle doit notamment entendre José Grinda, le procureur anti-corruption
espagnol, pourfendeur des mafias russophones en Espagne. Les écoutes
téléphoniques qui mettraient en cause Kakhaber Shushanashvili proviennent de
procédures à l’époque instruites en Espagne, où vivait l’accusé.
L’assassinat de Vladimir Janashia serait l’un des nombreux règlements de
comptes commis en Europe et nés de l’opposition de deux clans des « Vory v
zakone ».
Les « Vory v zakone » représentent le niveau le plus élevé de la hiérarchie
criminelle de l’espace post-soviétique, une sorte de noblesse des bandits, se
rapprochant de l’idée des « parrains » dans la mafia italienne.
Issus d’une multitude de groupes mafieux, ils ne constituent pas une
organisation en tant que telle, mais partagent un code –la « loi »– avec des
règles, comme le refus de toute collaboration avec les autorités ou
l’interdiction d’avoir un travail honnête.
La cour d’assises d’appel rejuge également David Mazanashvili, un Géorgien
vivant en Grèce, lui aussi condamné en 2019 à la perpétuité pour avoir
participé à l’assaut de l’appartement de Nice, ce qu’il nie. Mikheil
Tsulukidze, un Géorgien installé à Nice, a aussi fait appel de sa condamnation
à sept ans de prison pour association de malfaiteurs.
Le procès en appel doit durer jusqu’à vendredi.

La rédaction
Author: La rédaction

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