L’armée du Haut-Karabakh a annoncé que l’un de ses soldats avait été blessé par balle hier, par les forces azerbaïdjanaises.
L’armée de défense a affirmé que le soldat de 20 ans, Vartan Kirakosian, avait été transporté d’urgence dans un hôpital du Karabakh et y avait subi une opération chirurgicale «réussie».
«Son état est jugé grave mais stable», peut-on lire dans un communiqué publié par celui-ci.
Le communiqué ajoute que l’armée a ouvert une enquête sur la «violation flagrante» de l’accord de cessez-le-feu négocié par la Russie qui a mis fin à la guerre au Karabakh le 10 novembre.
L’Azerbaïdjan n’a pas immédiatement commenté l’incident signalé. Les forces de maintien de la paix russes déployées au Karabakh n’avaient pas réagi non plus hier soir.
Le ministère russe de la Défense avait insisté mardi sur le fait que «le régime de cessez-le-feu est observé tout au long de la ligne de contact» dans et autour du Karabakh.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue arménien Ara Ayvazian se sont entretenus par téléphone plus tard mercredi. Les déclarations sur l’appel téléphonique émises par leurs bureaux de presse ne mentionnaient pas la fusillade signalée.
Ils ont dit que Lavrov et Ayvazian avaient discuté de la mise en œuvre des nouveaux accords conclus par le président russe Vladimir Poutine, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev lors d’une réunion trilatérale tenue lundi à Moscou.
En particulier, Aliev et Pachinian ont réaffirmé leur intention d’ouvrir la frontière arméno-azerbaïdjanaise au trafic commercial dans le cadre de l’accord de trêve négocié par Poutine.
Dans un appel téléphonique rapporté mercredi, Poutine a informé le président turc Recep Tayyip Erdogan des résultats du sommet arméno-azerbaïdjanais qu’il a organisé.
Selon le Kremlin, les deux dirigeants ont également discuté de «certains aspects» de l’ouverture prochaine d’un centre russo-turc qui surveillera le régime de cessez-le-feu dans la zone de conflit du Karabakh.
