La Haye, 30 jan 2019 (AFP) – Une église néerlandaise a annoncé mercredi
qu’elle mettait fin à un service religieux marathon commencé il y a trois mois
pour empêcher l’expulsion d’une famille arménienne après un accord politique
leur permettant de rester.
Aux Pays-Bas, la police n’a pas le droit de pénétrer dans un lieu de culte
pendant un office religieux.
La famille Tamrazyan, dont la demande d’asile avait été refusée, s’est
réfugiée en octobre dans la petite église protestante Bethel à La Haye, afin
d’éviter son expulsion vers l’Arménie.
Près de 650 pasteurs de tout le pays, mais aussi de France, d’Allemagne et
de Belgique, ont depuis décidé de lui venir en aide en organisant des messes
sans discontinuer dans la petite église.
L’annonce du lieu de culte intervient au lendemain d’un accord conclu par
le gouvernement néerlandais permettant la réévaluation des demandes d’asile
refusées d’environ 700 enfants ayant grandi aux Pays-Bas.
L’église Bethel « arrête les offices continus organisés depuis le 26
octobre », a déclaré le président du conseil général de l’Eglise protestante de
La Haye, Theo Hettema.
« L’accord politique conclu mardi offre à la famille arménienne Tamrazyan
une perspective d’avenir sûr aux Pays-Bas », s’est-il réjoui dans un communiqué.
« Nous avons gardé espoir pendant des mois et maintenant, cet espoir se
concrétise », a ajouté M. Hettema.
Après le refus d’une ultime demande d’asile, les parents de la famille
Tamrazyan, accompagnés de leurs trois enfants, avaient quitté leur maison fin
octobre, trouvant refuge dans l’église Bethel.
Ils étaient arrivés aux Pays-Bas il y a neuf ans, après avoir quitté
l’Arménie suite à des menaces de mort visant le père de famille en raison de
ses activités politiques.
Hayarpi Tamrazyan, l’aînée de la famille âgée de 21 ans, a exprimé son
soulagement lors d’une conférence de presse, qui était précédée d’une dernière
cérémonie à l’église Bethel.
La jeune fille espère que l’accord lui permettra « d’avancer dans sa vie et
ses études ». Elle a cependant précisé ne pas connaître de manière officielle
l’avenir réservé à sa famille.
« L’accord dit +nous allons réévaluer les dossiers+. Donc nous ne savons pas
encore officiellement si nous pouvons rester puisque le dossier doit encore
être jugé. »
L’église Bethel, située dans une rue paisible, était devenue l’objet d’une
attention croissante dans les médias internationaux et sur les réseaux
sociaux.
Une famille arménienne réfugiée dans une église autorisée à rester
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