Une famille sans papiers parrainée

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Sans papiers et menacés d’expulsion, un couple et ses deux enfants, originaires d’Azerbaïdjan,ont été parrainés hier soir [Jeudi] par des élus.

Une soixantaine de personnes était réunie hier soir à la Halle au blé pour apporter leur soutien à une famille de sans-papiers menacée d’expulsion. Une réunion où la voix du coeur l’a emporté sur des discours bien rédigés. Les parents et leurs deux enfants, âgés de 7 et 9 ans, ont quitté l’Azerbaïdjan pour échapper à la menace de violence qui pesait sur leur foyer.

L’homme et la femme, issus de deux cultures différentes et « non compatibles », étaient au coeur d’un conflit ethnique, Azerbaïdjan contre Arménie. Un premier exil les a conduits en Russie, où la naturalisation leur a été refusée. Ils ont alors rejoint la France pour demander l’asile politique. Là encore, la réponse a été négative.

Pourtant la famille souhaite s’intégrer, les enfants sont scolarisés à l’école Jacques-Prévert. Les enseignants ont d’ailleurs répondu à l’appel de la Cimade (Comité intermouvements auprès des évacués) et du Réseau éducation sans frontières. Chaque membre de la famille a été parrainé par le maire et plusieurs élus de la ville d’Alençon. « Cela me rappelle un peu mon histoire personnelle », a lâché Joaquim Pueyo.

« Pour le collectif, ces parrainages d’élus sont un geste politique fort », selon Marie-Claire Cuesta, présidente du groupement. Pourtant, certains élus eux-mêmes ne sont pas totalement convaincus de leur pouvoir d’influence. « C’est vrai qu’avec l’écharpe, je pourrais sûrement rebuter des policiers, mais la parole d’un élu n’est pas meilleure que celle d’un citoyen », ajoute François Tollot, adjoint au maire. « Mon parrainage, a conclu le maire, est une démarche humanitaire à l’attention des deux enfants. Je [leur] souhaite un bel épanouissement alençonnais ».

Aujourd’hui la famille est titulaire d’un passeport. Certes symbolique, mais qui atteste le parrainage de chacun des membres par les élus alençonnais. « Si on vous arrête, appelez le numéro qui est situé au dos de la carte, celui du collectif », a ajouté Marie-Claire Cuesta en direction de la famille. La Cimade a attaqué la décision préfectorale exigeant le retour au pays. La réponse devrait tomber en fin d’année.

Emilie BAR.

Ouest-France

raffi
Author: raffi

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