L’Azerbaïdjan utilise même ses minorités nationales pour effectuer une campagne de propagande d’Etat en s’affirmant comme l’héritier de l’Artsakh. Et cela jusque dans les jeux télévisés de russe à grande audience…
Ainsi un femme azérie habitant le village de Turan (anciennement Orjonikidzé) dans la région de Shaki en Azerbaïdjan a pris part au célèbre jeu russe télévisé « Le Champ des Miracles » avec l’ensemble « Karabagh » et effectua la danse de « Lezginka ».
Rappelons que l’un des plus anciens peuples d’Aghvank (aujourd’hui en territoire azéri), les Lezgins (ou Lesghiens) vivent actuellement au sud du Daghestan et au nord-est de l’Azerbaïdjan. Il n’est pas exclu que la femme de Shaki se faisant passer pour un faux peuple azéri, soit en fait une Lezgine, présentant sa danse nationale avec l’étiquette trompeuse et fabriquée de toute pièce de « Karabagh »
Naturellement, la présentation de l’ensemble appelé « Karabagh » au jeu télévisé russe à grande audience n’est pas accidentel, car elle a une grande signification politique. Elle montre que l’Azerbaïdjan ne manque aucune occasion de montrer au monde ses propres aspirations sur l’Artsakh.
Krikor Amirzayan
Author: Krikor Amirzayan
Krikor Amirzayan est un caricaturiste et journaliste arménien. Ses œuvres – articles et caricatures – paraissent dans différents titres de la presse en Arménie et en diaspora. En France il est l'un des rédacteurs du site d'information www.armenews.com. Il est l'auteur de deux livres de caricatures L'Indépendance (Erevan, 1995) et Oh ! Arménie, Arménie ! (Erevan, 1999). Il vit à Valence (France). En 2002 l'Express l'a désigné parmi « Les 50 qui font bouger Valence » Krikor Amirzayan a réalisé de nombreuses expositions de ses caricatures. Krikor Amirzayan a été décoré de la Médaille d'or du ministère de la Diaspora de la République d'Arménie, médaille qui lui fut remise le 14 novembre 2014 à Bourg-lès-Valence par l'ambassadeur d'Arménie en France Viguén Tchitétchian1. En juillet 2017 il reçut le 1er Prix de la "Défense de la langue arménienne" à Erévan par le ministère arménien de la Diaspora