Une migrante a été trouvée morte, tuée par balle, après un échange de tirs à la frontière entre la Grèce et la Turquie dans la région d’Evros, dans le nord-ouest de la Grèce, a annoncé à l’AFP la police grecque.
Cette femme faisait probablement partie, estime la police, d’un groupe de migrants qui tentaient de traverser en bateau le fleuve Evros, qui sert de frontière entre la Turquie et la Grèce.
« La nuit dernière, un groupe de dix personnes ont tenté d’entrer en Grèce à partir de la rive turque. La police grecque leur a ordonné de s’arrêter, mais ils n’ont pas obéi. Puis il y a eu des tirs venant du côté turc. Les garde-frontières grecs ont alors tiré en l’air pour se protéger », a expliqué à l’AFP un représentant de la police régionale.
Finalement, les policiers ont trouvé un peu plus tard côté grec quatre hommes arrivés à la nage, et la femme flottant dans l’eau, morte.
« La victime a reçu une balle de petit calibre dans le dos, à hauteur de la poitrine. Selon le médecin légiste, la balle a été tirée d’une courte distance. Nous ignorons pour l’instant les nationalités de la victime ou des quatre hommes », a ajouté le représentant de la police.
Selon la chaîne de télévision d’Etat ERT, la blessure montre que la femme, d’origine africaine, n’a pas été tuée par une arme utilisée par la police grecque, et estime qu’elle pourrait avoir été tuée par les passeurs.
Un peu plus tôt, le site internet du journal Proto Thema avait indiqué que la balle ne correspondait pas aux armes utilisées par les garde-frontières aussi bien grecs que turcs.
Après une vague de migrants arrivés du Turquie en traversant l’Evros en mars 2020, la Grèce a renforcé ses moyens de surveillance, avec des caméras et des radars, et érigé une barrière d’acier de cinq mètres de haut sur 40 km.
Les ONG accusent les autorités grecques d’avoir créé dans cette région un no man’s land militaire où personne ne peut aider les rares migrants qui réussissent encore à traverser.
AFP