L’Arménie et le Haut-Karabagh ont convenu de construire une troisième route les reliant, a annoncé mercredi un haut responsable arménien.
Armen Grigorian, secrétaire du Conseil de sécurité arménien, a déclaré que la question était à l’ordre du jour de ses pourparlers «très productifs» avec les dirigeants du Karabagh, tenus à Stepanakert la semaine dernière.
«À la suite de discussions préliminaires, nous prévoyons de construire une route de 150 kilomètres en 2020», a confié Grigorian au service arménien de RFE / RL. « Une décision a déjà été prise. »
« J’espère que nous aurons terminé ces discussions avant la fin de cette année et que nous aurons une feuille de route sur la manière de construire cette route », a-t-il precisé.
L’Arménie et le Karabagh sont déjà reliés par deux autoroutes traversant d’anciens districts azerbaïdjanais occupés par les forces arméniennes du Karabakh pendant la guerre de 1991-1994.
L’une d’elles s’étend sur plus de 80 kilomètres de la capitale du Karabagh, Stepanakert, à la ville de Goris, dans le sud-est arménien. Elle a été construite en 1997 avec l’aide financière de la diaspora arménienne et du défunt milliardaire américano-arménien Kirk Kerkorian en particulier.
L’autre route, longue de 115 km, relie la ville de Martakert, dans le Karabagh, au nord, à Vartenis, dans l’est de l’Arménie. Elle a été inaugurée en 2017 à la suite d’une reconstruction de 36 millions de dollars financée principalement par les gouvernements arménien et du Karabagh.
La route Vartenis-Martakert a non seulement raccourci le temps de trajet entre Erevan et le nord du Karabagh, mais a également amené davantage de touristes dans la région abritant deux monastères médiévaux arméniens.
Grigorian a indiqué que la troisième route reliera Kapan, centre administratif de la province arménienne de Syunik, frontalière de l’Iran, au district de Hadrut, dans le sud du Karabagh. Il a déclaré que cela renforcerait la sécurité du Karabagh et créerait de nouvelles « opportunités économiques » pour le territoire.
Le responsable arménien n’a pas précisé le coût du projet. Il a ajouté que les autorités d’Erevan et de Stepanakert n’auraient aucune difficulté à collecter des fonds pour sa mise en œuvre.