Une ouverture en fanfare pour 3 jours de rétrospective du cinéma arménien

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JEUDI 7 MARS 2024

Le Centre Wallonie- Bruxelles était présent aux rencontres de la francophonie qui se déroulaient à Yerevan en 2018. C’est pourquoi, aujourd’hui, il est l’hôte d’exception de ce programme de 3 jours de cinéma, proposé par Sona Karapoghosyan et Garush Melkonyan. Hier soir, Jeudi 7 Mars, en ouverture, un court métrage suivi d’un long métrage étaient présentés en présence du réalisateur, Mikael Dovlatyan, et de ses interprètes, Serge Avedikian et Nora Armani.

La romance de l’homme sans bosse de Mikael Dovlatyan 1994

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Ce court métrage de 13 mn tourné en Tchécoslovaquie, dans un décor en perdition, suit un fonctionnaire
atypique : il est le seul à ne pas être bossu ! Mais bientôt, il sortira de la routine pour se faire accepter
comme il est et vivre enfin l’amour avec la plus belle des bossues.

Labyrinth de Mikael Dovlatyan 1995

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Labyrinth, est un film à part car paradoxal. Libéré de la censure d’état qui plongea l’expression cinématographique arménienne depuis ses débuts jusqu’à l’indépendance, il semble que Dovlatyan ne puisse s’exprimer désormais autrement que par une symbolique forte, une déconstruction de la narration admise, un sens caché toujours craint d’être décrypté par une autorité supérieure.

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Comment en ces temps surréalistes de liberté et d’indépendance retrouvées, la guerre puisse gâcher la fête. Ce n’est pas à l’Arménie que se limite cette fable de modernité puisque les affres de l’humanité qui y sont décrits touchent à l’universel.
Cependant, quels que soient les moments de vie ou situations qui prennent forme, aussitôt le réalisateur brise le moule. L’expérience de Labyrinth tient du cinéma expérimental dans le bon sens du terme. En effet, Dovlatyan nous donne à voir une vie en dehors de tout repère confortable ou anecdotique. Les personnages sont déjà d’ordre mythologique. On ne peut plus les atteindre ou leur ressembler. La réalité est fractale et déconstruite, la temporalité et l’espace du film en deviennent suffocants. Une distance incroyable est créée entre l’absurdité du réel censé remplir l’image et l’impuissance à le représenter malgré la camera, malgré le cinéma. Parvenir à déconstruire ce que l’on voit, c’est ce à quoi est parvenu Dovlatyan, il y a 30 ans. Il semble qu’on est loin de sortir de son Labyrinth, 30 ans plus tard.

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Charles Sansonetti

Programme d’aujourd’hui

Vendredi 8 mars à 17h – Affaires internes
La vie quotidienne en Arménie dans les années 2000 avec Ballet de Naira Muradyan (2012) & 28:94 Local Time de David Safaryan (2015)
Billetterie : https://www.helloasso.com/associations/nouvelle-collection-paris/evenements/affaires-internes-a-cinematic-affair-08-03-24-17h

Vendredi 8 mars à 20h – Une lettre d’amour à Maria Saakyan
Un hommage à la brillante réalisatrice à travers son film The Lighthouse (2006) 1h18min
Billetterie : https://www.helloasso.com/associations/nouvelle-collection-paris/evenements/the-lighthouse-maria-saakyan-a-cinematic-affair-08-03-24-20h

capucine
Author: capucine

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