Prenant le contre-pied de la plupart des responsables politiques d’Arménie, qui se sont montrés favorables à l’entrée de la Turquie dans l’UE, sous certaines conditions, à commencer par la levée du blocus qu’elle impose à l’Arménie, le Parti dachnak a réaffirmé son opposition de principe à une Turquie membre de l’Europe. Le directeur du Bureau politique de la FRA Dachnaktsoutioun, Giro Manoyan, a ainsi déclaré, lors d’une conférence de presse à Erevan, que si la Turquie parvenait à entrer dans l’UE, elle ferait tout son possible pour contrarier l’intégration européenne de l’Arménie et utiliserait l’UE en fonction de ses seuls intérêts. Il a rappelé que la Turquie n’avait reculé devant aucun obstacle pour mettre des bâtons dans les roues de l’Arménie, et déployé tous ses efforts pour tenter d’empêcher son entrée dans des organisations ou alliances internationales. Ces déclarations interviennent après deux jours de séances parlementaires consacrées aux relations arméno-turques. « La Turquie doit changer avant d’intégrer l’UE. Ce serait faire preuve d’un optimisme sans fondement que d’espérer le moindre changement une fois que ce pays sera devenu membre de l’UE » a ajouté le responsable dachnak, estimant que la reprise des discussions sur l’adhésion de la Turquie sans l’approbation de tous les pays membres de l’UE trahissait les calculs politiques américains et britanniques, qui laissent la porte ouverte à la Turquie sans pour autant la contraindre à mener à bien les réformes nécessaires…
Une Turquie européenne compromettrait l’intégration de l’Arménie
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