La majorité au Sénat américain pourrait se jouer dans un mouchoir de poche avec des résultats extrêmement serrés en Virginie et dans le Montana.
L’opposition démocrate a conquis mardi la Chambre des représentants et semblait en mesure de s’emparer également du Sénat condamnant le président George W. Bush à une difficile cohabitation en raison de son impopularité personnelle et du rejet de la guerre en Irak manifesté par les électeurs à l’occasion de ces élections.
Mercredi à 11H00 GMT, républicains et démocrates étaient à égalité au Sénat avec 49 sièges chacun.
Les démocrates ont pris quatre sièges aux républicains dans le Missouri, l’Ohio, en Pennsylvanie et dans le Rhode Island.
En Virginie (est), le candidat démocrate Jim Webb possédait une sensible avance d’environ 8.000 voix sur le sénateur républicain sortant George Allen à l’issue du dépouillement de 99% des bureaux de vote mais le sénateur républicain a réclamé un recompte des suffrages.
Jim Webb a revendiqué la victoire mais son adversaire refuse de reconnaître sa défaite.
Dans le Montana (nord-ouest), le démocrate Jon Tester possédait une avance de quelque 2.500 voix seulement sur le sénateur républicain sortant Conrad Burns après le dépouillement de 90% des bureaux de vote.
Les démocrates doivent impérativement remporter ces deux sièges pour obtenir le contrôle du Sénat. Si démocrates et républicains terminent à égalité avec 50 sièges chacun, alors le Sénat resterait sous contrôle républicain grâce à la voix prépondérante du vice-président, Dick Cheney, qui par sa fonction est également président du Sénat.
Les républicains qui contrôlent la Maison Blanche depuis 2001 avaient la majorité à la Chambre des représentants depuis 1994 et contrôlaient également le Sénat depuis 12 ans à l’exception d’une brève période entre 2001 et 2003.
Quelque 200 millions d’Américains étaient appelés à élire ou réélire les 435 membres de la Chambre des représentants, 33 des 100 sénateurs et 36 des 50 gouverneurs.
