valéry giscard d´estaing, ancien président de la république, a affirmé samedi sur europe 1 qu´il était nécessaire de clarifier la position française sur l´entrée de la turquie dans l´ue avant le référendum sur la constitution européeenne. il a rappelé que les discussions avec ankara pourraient durer dix ou quinze ans, mais qu´il était nécessaire d´établir " une règle pour le pays ". un engagement personnel de tel ou tel dirigeant n´est pas suffisant selon lui. il évoquait ainsi la prise de position de jacques chirac en faveur de l´adhésion de la turquie à lue. " c´est une négociation à l´unanimité. il faut clarifier la position française avant le référendum. la france aura à suivre ces négociations. elle aura des propositions à faire et des positions à prendre ", a expliqué valérie giscard d´estaing, favorable à un partenariat privilégié avec la turquie. il a précisé que « la seule position cohérente est d´être pour la constitution parce que l´europe ne peut pas fonctionner dans l´état actuel de ses institutions ". mais il faut également souligner que " cette europe que nous voulons organiser ne peut pas admettre en son sein un etat non européen qui sera le plus peuplé et le plus influent du système ". .
il a expliqué que la france, un des pays fondateurs de l´ue, aura " 50% de moins de droits de vote que la turquie ", si elle adhère. " cela n´est pas compatible avec le bon fonctionnement de la constitution européenne ", a-t-il affirmé. selon lui, les populations européennes ont accepté " de transférer une partie de leur souveraineté à l´ue parce que ce sont des états voisins et semblables ". mais « ce raisonnement ne marchera plus quand le principal décideur, c´est-à-dire celui qui aura le plus de pouvoir, sera un etat extérieur au continent européen et avec une culture et des valeurs différentes ", a-t-il conclu.
