Le Figaro publie une interview de Valérie Toranian, directrice de la Revue des 2 Mondes, à l’occasion de la sortie de son libelle aux éditions du Cerf » l’Arménie du sang sur nos mains » (en vente dans les librairies) .
ENTRETIEN – Voilà un an, l’Arménie, agressée par l’Azerbaïdjan armé par la Turquie, perdait le Haut-Karabakh au terme d’une terrible guerre. Dans un court texte de combat*, la journaliste souligne combien l’intérêt de la France est de soutenir Erevan.
LE FIGARO. – À l’automne 2020, l’Arménie a perdu son sanctuaire historique du Haut-Karabakh à l’issue du conflit. Un an après, quelle est la situation?
Valerie TORANIAN. – Cette agression azerbaïdjanaise a été dévastatrice pour l’Arménie. L’Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie, a utilisé des bombes au phosphore (proscrites par les conventions) et des drones militaires de combat qui ont pulvérisé les lignes arméniennes. C’était Verdun contre Star Wars. Plusieurs milliers de djihadistes combattaient en première ligne comme mercenaires rétribués par la Turquie. Le bilan est de 4000 morts, des milliers de blessés grands handicapés côté arménien. Comme l’a dénoncé Human Rights Watch, il y a encore des dizaines de prisonniers de guerre aux mains des Azéris que Bakou libère au compte-goutte. Le traitement réservé aux prisonniers pendant le conflit, avec vidéos de tortures et humiliations, mutilations de cadavres postées fièrement sur les réseaux sociaux, plonge les familles des soldats manquants
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