Le ministre des affaires étrangères d’Arménie Vartan Oskanian a déclaré lors d’un entretien accordé à la télévision publique arménienne que son pays ne ménageait pas ses efforts pour tenter de normaliser les relations avec le voisin turc. Il a toutefois souligné que le déni persistant par la Turquie du génocide perpétré durant la première guerre mondiale par la Turquie ottomane contre la population arménienne restait le principal obstacle à l’établissement de contacts entre les deux pays, dont les frontières terrestres sont fermées sur décision d’Ankara depuis 1993. Commentant le vote par l’Assemblée nationale française d’un texte de loi pénalisant les négationnistes du génocide des Arméniens en 1915, et les vives réactions qu’il a suscitées en Turquie, M. Oskanian a estimé que le refus de la Turquie de reconnaître le génocide des Arméniens pouvait être considéré dans une certaine mesure comme une continuation de ce génocide.
