Si le ministre arménien des affaires étrangères Vartan Oskanian ne s’est pas rendu le 27 avril dernier à Francfort pour y rencontrer son homologue azéri et participer à un nouveau tour de pourparlers sur le Haut Karabagh dans le cadre des négociations du groupe de Minsk de l’OSCE, c’est tout simplement parce que son emploi du temps était « trop chargé », a-t-il expliqué la semaine dernière, en précisant qu’il ne fallait chercher aucun « motif caché » à cette absence qui n’aurait donc rien de diplomatique. Il a d’ailleurs souligné que le dialogue entre les deux pays continuera au niveau des chefs d’Etat, MM. Kotcharian et Aliev devant se rencontrer les 16 et 17 mai prochains à Varsovie en marge du sommet du Conseil de l’Europe.
Au rendez-vous manqué de Francfort, les médiateurs français, russe et américain du groupe de Minsk n’avaient donc pu rencontrer que le ministre azéri des affaires étrangères, Elmar Mammadyrov, pour des entretiens qui se voulaient plus « « rapprochés» « . Mais ce jour-là, M. Oskanian avait « plusieurs rencontres prévues à Erevan » qu’il ne pouvait donc manifestement pas annuler, fut-ce pour un rendez-vous avec les co-présidents du groupe de Minsk et son homologue azéri, qu’il se dit « toujours prêt à rencontrer ».
Le chef de la diplomatie arménienne a d’ailleurs souligné qu’il avait prévenu les médiateurs de l’OSCE de son incapacité à se rendre à Francfort à la date fixée, ce qui n’avait pas empêché M. Mammadyarov d’ironiser sur son absence, en spéculant sur une « nouvelle maladie » diplomatique, une allusion aux problèmes de santé du ministre arménien qui avaient été à l’origine de l’annulation de leur rencontre prévue le 2 mars à Prague. M. Oskanian a néanmoins tenu à préciser qu’une rencontre au niveau ministériel n’était pas nécessaire à ce stade des négociations. Selon lui, les coprésidents du groupe de Minsk n’auraient d’ailleurs pas insisté car ils semblent d’accord sur le fait que « les ministres ont fait tout ce qu’ils pouvaient à leur niveau » et que les présidents doivent prendre le relais.
