L’Iran et l’Arménie peuvent approfondir leurs relations malgré les sanctions économiques prises par les États-Unis contre Téhéran, a déclaré mercredi le président iranien Hassan Rouhani à un haut responsable arménien.
Lors de sa rencontre avec le Vice-Premier ministre arménien, Mher Grigorian, M. Rouhani a réaffirmé l’engagement de son pays dans des projets communs dans les domaines de l’énergie et des transports, planifiés ou déjà mis en œuvre par les gouvernements arménien et iranien.
« Le peuple iranien entretient de très bonnes et sincères relations avec le peuple arménien, tant sur le plan historique que culturel. Les deux pays, en plus d’être voisins, ont une coopération très étroite », a vanté l’agence de presse officielle IRNA.
Rouhani a mis en-avant le fait qu’ils devraient intensifier leur coopération malgré les sanctions « illégales » des États-Unis. « Je ne doute pas que nous sommes le vainqueur ultime de cette confrontation injuste [avec Washington] et c’est dans cette situation que le travail rapproché avec nos voisins restera dans l’histoire, » a-t-il ajouté, selon une autre agence de presse iranienne, ISNA .
Après des discussions avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian en février, Rouhani a déjà affirmé que Téhéran et Erevan «ne permettront à aucun État tiers de s’immiscer dans nos relations cordiales».
Le conseiller américain à la Sécurité nationale, John Bolton, a discuté avec les dirigeants arméniens des conséquences des sanctions pour les relations arméno-iraniennes lors d’un voyage à Erevan en octobre 2018. Bolton a déclaré que Washington les appliquerait «très vigoureusement» et que le trafic à travers la frontière arméno-iranienne serait donc «un problème important».
Pachinian a ensuite précisé qu’il maintiendrait la « relation spéciale » de l’Arménie avec la République islamique.
Les frontières de l’Arménie avec l’Azerbaïdjan et la Turquie étant fermées en raison du conflit du Haut-Karabagh, l’Iran et la Géorgie servent de conduit unique au commerce du pays enclavé avec le monde extérieur. L’Arménie importe également du gaz naturel iranien et du carburant diesel.
Grigorian a rencontré Rouhani un jour après avoir coprésidé avec le ministre iranien de l’Energie, Reza Ardakanian, la réunion d’une commission intergouvernementale arméno-iranienne sur la coopération économique. Selon une déclaration du gouvernement arménien, il a commenté au président iranien que les deux parties étaient parvenues à un accord sur « l’extension de la coopération dans un certain nombre de domaines d’intérêt mutuel ».
