Vers un marché économique commun arméno-géorgien

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Hayots Achkhar, Azg, Hayastani Hanrapetoutioun et Novoyé Vrémia consacrent la « une » à la visite de travail de deux jours à Erevan
du PM géorgien, Zourab Noghaïdéli, à la tête d’une importante délégation afin de prendre part à la 6ème session de la Commission de
coopération économique intergouvernementale arméno-géorgienne qu’il copréside conjointement avec le PM arménien, Serge
Sarkissian. A l’occasion d’une conférence de presse conjointe, ce dernier a déclaré que les relations économiques arméno-géorgiennes
ont atteint à un niveau « si élevé » que les négociations, après avoir porté sur le transit des marchandises à destination de l’Arménie via
le territoire géorgien, envisageaient aujourd’hui des questions plus substantielles comme la création d’un marché économique commun.

Le marché arménien (3,2mln de consommateurs) et géorgien (4,5 mln) étant des petits marchés ont peut de chances d’attirer les gros
investisseurs étrangers, alors qu’un marché de 8mln de consommateurs peut susciter un vif intérêt même pour une société d’envergure
mondiale. Les productions arméniennes et géorgiennes étant très variées, les marchés des deux pays peuvent se compléter parfaitement
et satisfaire leurs demandes intérieures. Zourab Noghaïdéli a de son côté ajouté que la 6ème session de la Commission
intergouvernementale a permis de trouver des solutions pour la mise en place d’un environnement économique commun. Interpellé sur la
construction du chemin de fer Kars-Akhalkalaki, le PM géorgien a indiqué que les travaux de construction sont reportés jusqu’au début
de l’année prochaine.

Le PM géorgien a été également reçu par le Président Kotcharian avec lequel il a discuté d’un « large éventail de questions bilatérales »
et échangé des idées sur les questions d’actualité régionale.
Haykakan Jamanak et Azg observent que les deux PM ont « idéalisé » les relations arméno- géorgiennes, alors que ce n’est pas un
secret qu’elles sont plutôt nuageuses. Azg « se réserve le droit » de rappeler aux deux PM qu’il existait au moins deux questions
urgentes, religieuse et éducative, dans les relations bilatérales : les églises apostoliques arméniennes sises sur le territoire géorgien
demeurent sans statut tandis que la situation des écoles arméniennes en Géorgie est alarmante.

Haykakan Jamanak note que les statistiques relatives aux échanges commerciaux entre l’Arménie et la Géorgie pourraient laisser
penser que ces deux pays se trouvent dans différentes régions du monde ou encore dans différents univers. Au cours du premier semestre
de cette année les échanges commerciaux arméno-géorgiennes ne se sont élevés qu’à 60 MUSD (330MUSD avec la Russie, 150MUSD
avec l’Ukraine, 210MUSD avec l’Allemagne etc). Selon le quotidien, le volume du commerce extérieur avec la Géorgie est similaire à
celui de la Turquie avec laquelle l’Arménie n’a pas de relations officielles, alors que la Géorgie est l’unique pays voisin avec lequel
l’Arménie a une ligne de communication ferroviaire. Ces deux pays voisins construisent des avenirs différents et ont adopté des valeurs
différentes. Haykakan Jamanak a l’impression que les deux pays ont conclu un « modus vivendi » et ne s’intéressent point l’un à
l’autre.

Ambassade de France en Arménie

Service de presse

raffi
Author: raffi

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