Victoire contestée à la présidentielle arménienne

Se Propager

Erevan . Serge Sarkissian, grand favori soutenu par Moscou, remporterait le scrutin dès le premier tour avec près de 53 %.
Les élections ne sont pas un long fleuve tranquille dans le Caucase. Après la Géorgie en janvier, c’est au tour de l’Arménie d’être happée par des manifestations post-électorales. Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle du 19 février sont contestés par l’opposition qui a appelé ses sympathisants à descendre dans la rue. Grand favori, le premier ministre Serge Sarkissian aurait été élu président dès le premier tour en obtenant 52,9 % des voix. Il aurait devancé l’ancien président Levon Ter-Petrossian (21,5 %) et l’ex-président du Parlement Artour Bagdassarian (16,6 %).

Hier après-midi, des milliers d’Arméniens en colère avaient répondu à l’appel de Levon Ter-Petrossian qui accuse le pouvoir de fraudes électorales diverses : bourrages d’urnes, intimidation d’électeurs, votes multiples. « Levon président ! » criaient ses partisans. « Les gens vont se rassembler pour se battre pour la justice », déclarait à l’AFP Hranouch Petrossian, une manifestante de cinquante-cinq ans « sûre à 100 % » de la victoire de son candidat.

De son côté, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui a déployé 400 observateurs étran- gers pour surveiller cette élection, a reconnu la validité de ce scrutin. « L’élection présidentielle en Arménie est dans l’ensemble conforme aux engagements internationaux, mais des améliorations sont encore nécessaires », indique le rapport de la mission de l’OSCE à Erevan.

Âgé de cinquante-trois ans, soutenu par Moscou, Serge Sarkissian devrait poursuivre la politique de Robert Kotcharian. Au pouvoir depuis dix ans, il ne pouvait se représenter après avoir exercé deux mandats consécutifs. L’Arménie entretient des liens étroits avec la Russie et des rapports très distants avec la Turquie et l’Azerbaïdjan. Le pays n’a plus de relations diplomatiques avec ces deux pays depuis qu’elle soutient, depuis le début des années 1990, les séparatistes du Nagorny Karabakh, ce territoire d’Azerbaïdjan peuplé d’Arméniens dont est originaire le nouveau président.

Damien Roustel

l’Humanité – Paris,France

raffi
Author: raffi

La rédaction vous conseille

A lire aussi

Sous la Présidence d’Honneur de M. Nicolas DARAGON, Maire de Valence, Président de l’Agglomération, Vice-Président de La Région, L’UGAB Valence-Agglomération

Le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan a de nouveau accusé l’Arménie de ne pas avoir fourni de cartes des

Lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale de la semaine prochaine, l’opposition parlementaire, les factions « Hayastan » (Arménie)»

a découvrir

Se connecter

S’inscrire

Réinitialiser le mot de passe

Veuillez saisir votre identifiant ou votre adresse e-mail. Un lien permettant de créer un nouveau mot de passe vous sera envoyé par e-mail.

Retour en haut