Violences en Belgique : Mehmet Koksal dépose plainte

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Le journaliste d’origine turque Mehmet Koksal, membre du conseil de direction de l’Association des journalistes professionnels de Belgique, a déposé plainte contre X lundi, auprès de la police, pour avoir été rué de coups par une vingtaine de personnes dimanche soir, devant l’ambassade des Etats-Unis à Bruxelles, dans le cadre des incidents provoqués par des manifestants turcs à Bruxelles et à Saint-Josse. Une policière, dépassée par la tournure des événements, a refusé de lui porter assistance, a-t-il dénoncé par ailleurs.

Le journaliste indépendant dit avoir été reconnu dimanche, vers 23H00, par un jeune manifestant dont il ignore l’identité alors qu’il filmait, dans le cadre de son travail journalistique, le drapeau américain de l’ambassade qui venait d’être enlevé par les manifestants. Ce jeune, que le journaliste avait déjà repéré à l’occasion d’une manifestation turque qui s’était déroulée le lendemain de l’incendie volontaire commis le 1er avril dernier au centre culturel kurde à Saint-Josse, a encouragé les autres manifestants appartenant au mouvement d’extrême droite turc ultra-nationaliste des Loups gris à lyncher le journaliste, se rappelle ce dernier.

Memet Koksal s’est enfui et a demandé à une policière de pouvoir entrer dans un véhicule de police, ce qu’elle a refusé, a-t-il raconté. Il a alors été mis au sol et rué de coups par une vingtaine de personnes jusqu’à ce qu’un jeune manifestant le sauve.
Le journaliste est monté ensuite dans une voiture banalisée de la police et a été déposé quelque dizaines de mètres plus loin. Le porte-parole de la police n’était pas joignable lundi après-midi. Mehmet Koksal n’a pas souhaité déposer plainte contre la police.

« La policière avait plus peur que moi et j’ai quand même été sauvé par la police. Les policiers sur place, mais aussi les agents de sécurité postés devant l’ambassade des Etats-Unis étaient dépassés par la manifestation. Il y avait environ 200 manifestants qui bloquaient la circulation », a-t-il déclaré.

Mehmet Koksal s’est rendu dans un hôpital et un certificat médical atteste de la présence de traces de violence. « J’ai des griffes au cou, le côté gauche du visage gonflé et des bosses sur la tête, mais je m’en sors finalement bien. Imaginez s’ils étaient armés », a-t-il dit. Pour lui, c’est clairement sa fonction et ses positions tranchées qui étaient visées. « Je suis d’origine turque, mais pas issu d’une minorité. Je reste indépendant vis-à-vis de la Belgique et de mon pays d’origine. Ainsi je suis favorable à la reconnaissance du génocide arménien. Je passe pour un traître de la patrie aux yeux de certains », a-t-il expliqué.

L’Association des journalistes professionnels a protesté contre cette atteinte violente au droit d’un journaliste de faire son travail et à sa liberté d’opinion. « La démocratie ne peut tolérer ces méthodes d’intimidation de la part de qui que ce soit », a-t-elle souligné dans un communiqué. L’AJP a par ailleurs regretté que Mehmet Koksal n’ait pas bénéficié de la protection immédiate de la police, présente sur les lieux et témoin de l’agression.

raffi
Author: raffi

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