Selon les médias turcs le directeur de la CIA Porter Goss était attendu dimanche soir à Ankara où il devait s’entretenir avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et des responsables militaires et du renseignement.
Selon le quotidien à grand tirage Hürriyet, M. Goss devrait discuter avec ses interlocuteurs turcs du renforcement de la lutte contre les rebelles kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une organisation terroriste par Washington et Ankara et qui utilisent le nord de l’Irak comme base arrière pour ses opérations en Turquie.
Ankara a longtemps critiqué Washington pour son échec dans la répression des rebelles, allant jusqu’à menacer d’effectuer des opérations hors de ses frontières, en Irak, si la menace n’était pas éliminée.
La visite à Ankara de M. Goss et celle, deux jours plus tôt, du directeur du FBI Robert Mueller, pourraient annoncer la prise par Washington de mesures concrètes -incluant des opérations militaires- contre le PKK après la tenue d’élections législatives en Irak le 15 décembre, estime Hürriyet.
Interrogé par des journalistes à son retour dimanche d’une visite en Australie et en Nouvelle-Zélande, M. Erdogan a confirmé qu’il allait rencontrer M. Goss mais a refusé de s’exprimer sur le contenu de leurs entretiens.
Cité par l’agence de presse Anatolie M. Erdogan a déclaré que les services de renseignement turcs « organisent toutes sortes de rencontres avec les pays avec lesquels nous échangeons des informations. (…) Cette fois, la CIA est venue à l’invitation de nos services de renseignement ».
« Il est erroné de chercher quoi que ce soit derrière cela » a-t-il poursuivi.
Selon Hürriyet, M. Goss doit s’entretenir lundi avec M. Erdogan, le chef des services de renseignement turcs (MIT) Emre Taner et des représentants de l’Etat-major.