La Maison Blanche n’a pas commenté, ni confirmé, l’opération militaire que l’armée turque dit avoir menée samedi contre les rebelles kurdes retranchés dans le nord de l’Irak.
« Nous avons travaillé dur depuis le 5 novembre pour poursuivre le dialogue entre le président (George W.) Bush et le Premier ministre (turc Recep Tayyip) Erdogan pour accroître la coopération entre la Turquie, l’Irak et les Etats-Unis afin de bloquer la menace terroriste du PKK », a simplement déclaré Gordon Johndroe, un porte-parole de la Maison Blanche, dans un communiqué.
Selon l’état-major de l’armée turque, l’artillerie et des éléments aériens ont attaqué « à l’intérieur des frontières de l’Irak » un groupe « de 50 à 60 terroristes », dénomination officielle des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), leur infligeant de « lourdes pertes ».
Toutefois, le PKK a démenti que l’armée turque ait mené une incursion contre ses positions tandis qu’à Bagdad, l’armée américaine a indiqué ne disposer d' »absolument aucune information » concernant une telle opération.
Le département d’Etat n’a pas non plus confirmé les déclarations de l’armée turque. « Je ne peux pas les confirmer », a dit un porte-parole Edgar Vasquez.
« Nous encourageons la Turquie et l’Irak à travailler ensemble », a-t-il ajouté, en référence aux précédents appels américains à l’ouverture de discussions entre Ankara et Bagdad.