Washington a salué mercredi les progrès réalisés pour constituer une Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) élargie appelée à se déployer dans le sud du Liban.
« Si vous regardez ceci avec une perspective historique, vous voyez cette démarche comme un pas sans précédent », a estimé un porte-parole du département d’Etat, Gonzalo Gallegos.
« Nous attendons et croyons fermement que le processus va aller de l’avant rapidement, à la vitesse nécessaire, pour mettre en place une force internationale qui puisse aider le gouvernement libanais à contrôler son territoire et empêcher le Hezbollah de se réarmer et de se réorganiser », a-t-il ajouté.
Des responsables américains avaient manifesté de l’impatience mardi estimant « inacceptable » qu’un délai de plusieurs mois puisse être nécessaire avant le déploiement d’une force internationale.
La résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’Onu, qui appelle à la cessation des hostilités, prévoit le déploiement dans le sud du Liban d’une Finul renforcée de 15.000 hommes (contre 2.000 actuellement), en appui de l’armée libanaise, parallèlement au retrait de l’armée israélienne.
Michèle Alliot-Marie, ministre français de la Défense, a affirmé mercredi que la France serait prête à assurer le « commandement » de la Finul élargie jusqu’en février prochain, tout en mettant en garde contre une mission « floue » de cette force qui risquerait d’entraîner une « catastrophe ».
Parmi les pays qui ont donné leur « accord de principe » pour prendre part à la Finul, la ministre a cité la Malaisie, l’Indonésie, Brunei et l’Australie. Selon elle, la Turquie « envisageait » aussi d’y participer, « ce qui serait une très bonne chose ».
Le parti Tachnak, le plus populaire parmi la communauté arménienne du Liban, a annoncé quant à lui son « refus » d’une participation turque à la force de l’Onu renforcée.