Le chef de la diplomatie iranienne a commencé sa tournée régionale par une visite à Bakou où il a rencontré le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev mardi.
Lors de cette rencontre, les deux parties se sont déclarées satisfaites des liens bilatéraux croissants de ces dernières années, appelant à la poursuite de la promotion des relations mutuelles, selon un communiqué publié par le ministère iranien des Affaires étrangères.
« Les discussions ont également porté sur les derniers développements des relations entre Téhéran et Bakou, les projets économiques communs, la participation de l’Iran aux opérations de déminage et de reconstruction des zones libérées, les derniers développements liés à une déclaration de cessez-le-feu entre l’Arménie et la République d’Azerbaïdjan et les récentes tensions frontalières entre les deux pays, les couloirs de communication, les liaisons ferroviaires entre l’Iran, l’Azerbaïdjan et l’Arménie, la nécessité de mettre en œuvre une initiative de coopération régionale à six, ainsi que d’autres questions d’intérêt mutuel », ajoute le communiqué.
Lundi, Saeed Khatibzadeh, porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, a déclaré que M. Zarif se rendrait également en Arménie.
La tournée de M. Zarif intervient après l’escalade des tensions frontalières entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, Erevan accusant Bakou d’empiéter sur ses territoires.
À la mi-mai, l’Arménie a accusé l’Azerbaïdjan de s’avancer sur son territoire méridional. Le Premier ministre arménien par intérim, Nikol Pashinyan, a déclaré que les forces armées azerbaïdjanaises avaient franchi la frontière d’État de la République d’Arménie et avancé jusqu’à 3,5 kilomètres dans la province de Syunik.
« Cela est inacceptable pour la partie arménienne, car cela représente un empiètement sur le territoire souverain de la République d’Arménie. Il reste encore à savoir pourquoi une telle action a été possible, mais il convient de noter qu’il s’agit d’un acte d’infiltration subversive. Il convient également de préciser que nos forces armées ont répondu tôt ce matin par des manœuvres tactiques appropriées et d’autres mesures nécessaires », a déclaré M. Pashinyan lors d’une réunion avec des responsables militaires arméniens.
D’autre part, la République d’Azerbaïdjan a confirmé avoir déployé des troupes dans les zones frontalières avec l’Arménie, mais a précisé que ce déploiement avait eu lieu à l’intérieur des territoires de l’Azerbaïdjan. Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a accusé des « cercles officiels » en Arménie d’utiliser les tensions frontalières à des fins préélectorales.
M. Khatibzadeh a déclaré que l’Iran suivait « de près et avec sensibilité » les tensions frontalières entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et espérait que le différend serait réglé de manière pacifique.
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